Donner le pouvoir monétaire au peuple avec une monnaie communautaire.

Si l’on veut établir une démocratie, la première chose à faire est de redonner au peuple un contrôle sur la création monétaire : il suffit pour cela d’utiliser la deuxième sorte de monnaie, la monnaie mesure communautaire. Cette monnaie n’a pas de valeur propre importante mais symbolise une mesure de valeur et doit satisfaire à tous les critères d’une mesure fiable : être étalonnée (par exemple sur la valeur du temps de travail), être constamment associée à une richesse réelle vendue, même au moment de sa création, être certifiée, conserver sa valeur dans le temps. Point besoin de banquiers pour cela : qui est le mieux placé pour écrire la quantité de monnaie à créer pour le vendeur et à certifier qu’elle est exacte sinon l’acheteur qui sera débité de la même somme ? Il suffit que tous les comptes soient sur la même banque centrale et que cette banque appartienne au peuple ; cela ne changerait rien à nos habitudes car c’est ce que nous faisons quand nous payons par carte bleue : de la monnaie est créée sur le compte du vendeur et détruite sur celui de l’acheteur automatiquement, sans intervention du banquier (c’est la même chose quand nous payons en espèces). En fait, nous utilisons actuellement la monnaie des banquiers comme une monnaie mesure mais nous ignorons que c’est une fausse monnaie mesure car, au moment de sa création, elle n’a été associée à aucune richesse réelle vendue par le banquier.

Si l’utilisation est la même, les conséquences par contre d’avoir récupéré le pouvoir de création monétaire sont énormes :

C’est le peuple qui décidera pour qui il va créer de la monnaie, et pas une monnaie vide par la dette, une monnaie pleine correspondant à une richesse réelle vendue (en entendant par richesse réelle tout ce que nous sommes capables d’échanger avec les autres : biens, services, transmission de savoirs ou de savoir-faire, tout ce qui représente un travail)

On pourra donc payer par création monétaire tous ceux qui travaillent pour la collectivité, le peuple rétablira l’équilibre des échanges en les nourrissant (au sens large, en assurant leurs besoins). Dans une monnaie communautaire, celle dont nous avons besoin dans l’économie, nous raisonnons sur les échanges avant de les traduire en monnaie au lieu d’avoir d’abord besoin de la monnaie pour envisager les échanges. Quand on a compris que la monnaie n’est qu’un moyen de mesurer la valeur des échanges, il est logique de s’interesser d’abord aux échanges avant de les mesurer (et tous les échanges n’ont pas besoin d’être mesurés par de la monnaie: il y a aussi toujours du troc et même des échanges gratuits entre amis). Plus besoin donc d’impôts et de taxes pour les payer, on nous fait travailler 2 fois trop, une fois pour leur donner l’argent, une deuxième fois pour les nourrir : actuellement, pour un salaire net de 1500€, il y a en plus 465e de prélèvements divers + 747e de charges patronales soit 1172e donnés inutilement à l’état sans compter les 20 % supplémentaires de ces 1500e , soit 300e qui iront encore à l’état avec la TVA . Et avec le déficit budgétaire chronique, l’état doit encore en plus emprunter sur les marchés. Cette masse d’argent inutile ne profite qu’aux banquiers. Pour les mêmes services, il y aura donc beaucoup moins d’argent en circulation. La masse d’argent supplémentaire ne sert qu’à la finance qui ne produit rien et parasite l’économie : actuellement 95 % de l’argent créé dans le monde sert à la finance et 5 % seulement à l’économie et ces 95% ne servent qu’à acheter tout ce que nous possédons, biens immobiliers, industries, services publics,…(Ceux qui ne vivent que de la spéculation devront se reconvertir et songer à faire un travail utile aux autres)

C’est le peuple qui décidera du salaire des politiques et non pas eux qui se voteront leur propre salaire.

Plus de problèmes pour financer les services publics : hôpitaux, enseignement, autoroutes, …….

C’est le peuple qui décidera dans quels projets il veut investir , sans se poser la question du financement, en créant la monnaie nécessaire.

Possibilité de prêts gratuits pour les achats importants de première nécessité : logement, instruments de travail.

Possibilité d’un revenu de base pour remplacer les aides sociales.

Cela implique que le budget du pays, préparé certes en commissions, devra être voté par le pays tout entier, ce qui est devenu possible avec les moyens modernes de communication.

Bien sur, tout cela n’est possible que dans un pays suffisamment industrialisé pour subvenir aux besoins importants de sa population, cette monnaie ne pourra être que complémentaire dans un premier temps mais elle permettra une réindustrialisation très rapide en allégeant considérablement les charges des entreprises.

Cette monnaie interne n’empêche pas de commercer avec les autres états mais sur le principe du troc en essayant à chaque fois d’équilibrer les balances commerciales comme cela se faisait autrefois. Le taux de change entre les monnaies de 2 pays doit être déterminé politiquement en fonction par exemple du revenu minimum vital ou du salaire médian de chaque pays et non pas décidé par les financiers. Une monnaie internationale du même type communautaire serait possible à condition qu’elle soit différente de celle des états membres, étalonnée sur la valeur moyenne des revenus minimum vitaux de chaque état membre, avec une banque centrale mondiale gérée par l’ensemble des états membres. Prendre comme monnaie internationale la monnaie d’un seul pays donne à ce pays un pouvoir dominateur sur les autres pays, comme cela a été fait avec le dollar (et quand ce sont des banquiers privés qui le créent, on comprend pourquoi leur banque mondiale actuelle privée, la Banque des Règlements Internationaux, leur donne un pouvoir sur le monde entier).

On nous propose d’autres monnaies pour échapper aux banquiers mais elles n’ont pas les mêmes vertus: point sur les autres monnaies

Le pouvoir essentiel ayant été rendu au peuple, nous pouvons examiner maintenant comment les autres pouvoirs confisqués par la caste républicaine peuvent lui être rendus: les autres pouvoirs

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