Etude de la fiabilité des différentes monnaies

A partir du moment où on a compris que la monnaie n’est qu’un instrument de mesure de la valeur d’un échange, on peut se permettre de juger si une monnaie est fiable en lui appliquant les critères que l’on applique à tous les autres instruments de mesure: être étalonné et être certifié conforme à l’étalon, avoir une mesure qui reste stable dans l’espace et le temps: la mesure doit être la même au moment où on la crée et au moment où on s’en sert.

Rappelons nous également que celui qui crée la monnaie d’une communauté est le véritable souverain de cette communauté.

Le système monétaire actuel ne remplit aucune des conditions de fiabilité:

_ il n’y a pas d’étalon, ce qui permet une variation des prix propice au développement de la finance.

_  il n’y a aucune certification, ce qui permet aux banquiers de faire de la fausse monnaie.

_ la valeur de création est nulle et la valeur d’achat fixée par la finance.

De plus, il place frauduleusement les banquiers en position de souverains. Ce système est en train de s’effondrer car il n’est pas viable, il pompe l’économie vers la finance et il y a un moment où ce n’est plus possible. Si l’on compare le système monétaire d’une société au sang d’un organisme, la finance est comme une tique qui suce le sang, elle est un parasite qui est devenu tellement gros qu’il est en train de tuer la bête. Demander à un banquier de produire notre monnaie, c’est comme demander à un médecin de produire notre sang: et ce médecin nous demanderait de lui rendre le sang prêté, pas tout pour ne pas nous tuer complètement, mais suffisamment pour qu’on soit obligé de lui en demander encore, et si nous ne lui obéissons pas dans ce qu’il nous demande, il arrête de nous en fournir, nous sommes devenus son esclave, c’est ce que nous subissons aujourd’hui.

Les mondialistes vont proposer la monnaie numérique souveraine possédant les mêmes caractéristiques, la possibilité des espèces en moins, ce qui nous mettra définitivement en esclavage puisqu’ils la créeront et la distribueront à leur guise, pouvant la rendre fondante (à utiliser avant une date donnée) ou valable seulement sur certains articles,  ou sur certains espaces pour limiter nos déplacements, et ils pourront même supprimer les comptes des opposants politiques pour leur ôter toute vie sociale (cela a déjà commencé: Nigel Farage, un opposant politique anglais, s’est vu supprimer son compte en banque car « ses valeurs ne correspondaient pas à celles de sa banque »; il peut encore changer de banque mais que faire quand il n’y aura plus qu’une seule banque mondiale dirigée par les Rothschild?).

Les états patriotes qui s’opposent aux mondialistes proposent de revenir à la monnaie Or battue par les états: cela fera des états souverains qui pourront créer de la monnaie autrement que par la dette mais de façon limitée par leurs réserves d’Or et ils ne seront pas forcément démocratiques : on revient à la monnaie Or des rois, symbolique cette fois, avec toujours la tentation de créer plus de monnaie qu’on a d’Or, ce qui rend la monnaie non fiable.  Cela oblige encore au double troc pour échanger et place encore les états qui n’ont pas d’or dans l’impossibilité d’avoir une économie interne.

D’autres parlent des cryptomonnaies pour s’affranchir des banques car les échanges sont certifiés par les blockchains et cryptés pour les rendre anonymes. Mais, d’après Snowden, elles ne donnent que l’illusion d’échapper aux banques: les créateurs de ces cryptomonnaies subissent de telle pressions qu’ils sont obligés de donner les noms de leurs utilisateurs aux banquiers, même le créateur du Bitcoin a été obligé de céder. Outre cette particularité, elles ne possèdent aucun des autres critères d’une monnaie fiable: examinons par exemple le bitcoin et la June.

Le Bitcoin

_il n’est pas étalonné, donc très sensible à la spéculation, ce qui fait d’ailleurs son principal attrait pour certains.

_les échanges sont certifiés mais par une blockchain très coûteuse en énergie.

_sa valeur n’étant pas stable, il est impropre à être une mesure de valeur fiable. Il ne correspond d’ailleurs pas à la définition d’une monnaie utilisable dans l’économie: sa création n’est pas liée aux échanges, elle est réservée aux mineurs mais de façon aléatoire et ne mesure donc  pas exactement la valeur de leur travail. C’est une monnaie souveraine qui place l’utilisateur sous la dépendance d’un souverain inconnu: un logiciel programmé par qui et comment?

Ce n’est donc pas une monnaie mais un actif boursier que l’on s’échange.

La June

_comme le bitcoin, elle n’est pas étalonnée, donc de valeur variable selon les utilisateurs.

_les échanges sont certifiés par une blockchain moins gourmande en énergie que celle du bitcoin.

_Sa valeur variable est une gêne pour en faire une mesure fiable mais dans des proportions moindres que pour le bitcoin car elle ne semble pas très spéculative.

Son principal défaut pour en faire une mesure fiable est que sa création n’est pas liée à la valeur des échanges: elle est faite par un logiciel de façon égalitaire en fonction du nombre d’utilisateurs. Pourquoi rémunérer tout le monde pareil alors que les besoins en monnaie sont liés aux besoins d’échanges et ne sont pas les mêmes pour tous ? (quelqu’un qui vit presque en autarcie n’a pas les mêmes besoins d’échange que celui qui a un travail très spécialisé et dépend beaucoup des autres pour satisfaire ses besoins).

Ce n’est pas une monnaie car sa création n’est pas liée aux productions mais une distribution programmée de bons d’achat: cela ne marche bien que si tous les utilisateurs ont des besoins de même valeur, cela permet d’échanger en dehors des banques partout dans le monde, mais ce serait inadapté pour en faire la monnaie d’un état.

Les monnaie locales: elles sont adossées à l’euro et ne font que le dupliquer, donc ne sont pas différentes. Leur seul intérêt est de renforcer l’identité locale, d’inciter à consommer localement, et d’être sûr que cet argent là ne sera pas utilisé par la finance.

Aucune de ces monnaies n’a toutes les propriétés d’une véritable monnaie communautaire telle que nous l’avons définie : on ne la retrouve que dans les SEL (Systèmes d’Echange Locaux)

_elle est étalonnée sur le temps de travail, ou temps de vie consacré aux autres. Par souci d’égalité, la valeur de l’heure de travail dans les SEL est la même pour tous mais, si on adoptait cet étalon dans une monnaie nationale, on pourrait multiplier le temps par un coefficient individuel lié à la compétence ou la pénibilité.

_elle est certifiée par celui qui reçoit, qui est débité de la même somme.

_elle est insensible à la spéculation et n’a aucune raison de varier entre le moment de sa création et celui de son utilisation.

Contrairement à la June, sa création est réellement faite par le peuple et s’adapte parfaitement aux capacités de production. Les SEL constituent une excellente expérimentation d’une monnaie « Simple Mesure de la Valeur des Richesses Vendues » prouvant que tout ce qui sera dit par la suite n’est pas utopique et fonctionne (Rien n’empêcherait, si les banques ne l’interdisaient pas, de donner aussi à la monnaie des SEL la forme de pièces et billets). Cela fonctionne d’autant mieux que la communauté est large et contient des compétences complémentaires permettant de subvenir aux besoins essentiels, elle serait parfaite comme monnaie nationale, c’est pourquoi les banquiers au pouvoir ne la tolèrent que sous forme réduite et locale.

Voir: « les incroyables bienfaits d’une monnaie simple mesure des richesses réelles vendues »

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