Archives mensuelles : janvier 2019

continuer autrement

Pour continuer efficacement le mouvement, il faut nous mettre d’accord d’abord sur ce que nous voulons, ensuite sur les moyens à mettre en œuvre pour l’obtenir.

Il me semble que nous sommes d’accord sur 2 objectifs fondamentaux : plus de pouvoir d’achat pour ceux qui ne font pas partie des 1%, et plus de démocratie, c’est-à-dire plus de pouvoir de décision au peuple.

Maintenant, comment l’obtenir ?

_Sur le premier point, il ne sert à rien de le demander à Macron : même s’il voulait, il ne pourrait pas l’accorder car il est missionné par ces 1% pour appliquer leur politique et il payerait très cher de faillir à son mandat. De plus, avec l’UE, notre politique économique ne nous appartient plus : elle est décidée par une commission européenne non élue avec d’énormes pénalités financières si on n’applique pas ses « recommandations ». Et, derrière tout cela, il y a un système monétaire truqué qui fait aller automatiquement l’argent des plus pauvres vers les plus riches et nous endette inexorablement. Comprendre l’arnaque est à la portée d’un enfant de 10 ans, je pourrais faire un atelier là-dessus si vous le souhaitez : en gros, nos politiques depuis Pompidou ont donné le pouvoir de création monétaire qui appartenait à notre Banque centrale à des banquiers privés qui nous prêtent la monnaie que nous pourrions créer en nous endettant : la dette qui leur permet de justifier les politiques d’austérité et de se prendre pour les rois du monde n’existerait pas sans cela.

Donc ce n’est pas Macron qu’il faut démissionner, ce sont les banquiers.

Une fois que l’on a compris cela, une seule solution s’impose : récupérer notre Banque Centrale qui nous a été confisqué par la BCE, banque privée au service des banques privées et non des peuples.

_Sur le deuxième point, il nous faudrait une constitution qui donne plus de pouvoir au peuple : toutes les constitutions jusqu’à présent ont été écrites par les gouvernants pour les gouvernants ; ce système ne pourra changer que le jour où ce sera le peuple qui écrira une constitution lui donnant plus de pouvoir. Et cela n’est pas si compliqué : nous pouvons l’écrire en langage simple et nous faire aider par des juristes acquis à notre cause pour la mettre dans les formes internationales.

Le RIC n’est pas suffisant car, noyé dans notre constitution et les traités européens, il n’aura plus grand pouvoir.

Se faire élire au parlement européen n’est pas une bonne solution car ce « parlement » n’a pas le pouvoir de proposer des lois ni même d’annuler celles de la commission.

Là encore, si nous voulons modifier notre constitution dans un sens plus démocratique, il faut d’abord sortir de l’UE.

Et si nous voulons sortir de l’UE, pourquoi créer un parti nouveau alors qu’il suffit de voter pour un rassemblement de gens compétents qui propose de le faire depuis 10 ans.

Est-ce à dire que nous ne pouvons rien faire en attendant ? Si :

_Maintenir la pression en continuant de porter des gilets jaunes tant que nos revendications ne sont pas satisfaites mais pas forcément sur les ronds-points ou à Paris, chaque fois que nous sommes dans un lieu public.

_Faire agir notre pouvoir de consommateurs : ne plus acheter aux multinationales, n’acheter qu’à des petits producteurs locaux ou entre nous, avec notre propre monnaie.

_Commencer à écrire la constitution que nous voulons et l’appliquer immédiatement entre nous.

Montons une association loi de 1901 à fonctionnement horizontal dans laquelle nous mettrions en œuvre ces 3 points.

comment continuer sans de nouveaux martyrs?

Jusqu’à quand les GJ vont-ils se regrouper pour battre les pavés parisiens ? Que peuvent-ils en espérer ? Une victoire physique sur les policiers qui leur permette de prendre d’assaut l’Elysée ? Peu probable, et même s’ils y arrivaient que feraient-ils après ? il faudrait au moins que l’armée soit avec eux pour faire un coup d’état.

Le coup d’état étant exclu, que faire contre ces usurpateurs qui n’ont manifestement pas l’intention d’entendre nos revendications et ne cherchent que les moyens de nous étouffer ou nous rendre (ou faire voir) violents pour nous disqualifier ?

D’abord nous n’avons pas rallié activement suffisamment de Français pour être une majorité actifs et ce n’est pas en nous regroupant que nous y arriverons, c’est en allant parler avec eux et pas par médias interposés, directement, en mettant un gilet jaune  individuellement chaque fois que nous sommes dans un lieu public , en faisant nos courses par exemple : cela permettrait à beaucoup plus de sympathisants de participer activement, montrerait notre nombre réel à tous, et surtout permet d’entamer le dialogue avec ceux dubitatifs, ni complètement pour, ni complètement contre. C’est ce que je fais au lieu d’aller à Paris.

Ensuite, il nous faut mûrir politiquement pour savoir comment obtenir ce que nous voulons : ce n’est pas en criant « Macron démission » qu’il va nous l’accorder ou que nous allons la lui imposer. Et, même s’il démissionnait, il serait remplacé par un autre appartenant au même système.

Nous voulons plus de pouvoir d’achat mais, même s’il le voulait, il ne pourrait pas nous l’accorder : il n’est qu’un pion qui obéit à ses commanditaires, les grands financiers et la commission non élue de l’UE. Il faudrait d’abord récupérer notre Banque Centrale, ce qui est interdit par les traités de l’UE.

Nous voulons aussi plus de démocratie mais, là encore, nous avons perdu notre indépendance politique avec les traités de l’UE. Le RIC dans la constitution actuelle n’aurait guère de pouvoirs et se faire élire au parlement européen est absurde car ce parlement est factice et n’a aucune des prérogatives d’un vrai parlement.

Autrement dit, nous n’avons qu’une revendication : sortir des traités de l’UE, non pas en les modifiant car c’est impossible vu qu’il faut l’unanimité de 26 pays aux intérêts différents, mais en quittant l’UE

Il n’y a qu’une seule solution légale : un référendum suivi de l’activation de l’article 50 et 2 ans de négociations. Ce référendum, ils ne vont pas l’organiser et ne le reconnaîtront pas valable si c’est nous qui l’organisons ; mais, à l’heure actuelle, ce n’est même pas sûr que nous obtiendrions une majorité.

Notre action fondamentale doit donc être de convaincre une majorité de Français de la nécessité de sortir de l’UE ; nous en avons donc pour longtemps encore à porter nos gilets jaunes. Mais ce ne sera pas la peine d’organiser nous-mêmes un référendum : il suffit de voter pour l’UPR, un parti pas comme les autres, pas corrompu par les banques, dirigé par quelqu’un GL avant l’heure et, en même temps, parfaitement au courant du fonctionnement politique. (qui promet la récupération de notre banque centrale, un programme inspiré de celui du conseil national de la Résistance avec un vrai RIC,  plus de démocratie et de justice sociale.

Ce qui ne veut pas dire que nous devons rester sans rien faire, nous avons des moyens d’agir par notre consommation : les puissances d’argent qui nous oppriment ne doivent leur puissance qu’au fait que nous travaillons pour elles ou que nous achetons leurs productions : cessons de le faire, n’achetons qu’à des petits producteurs locaux ou, au moins, français, refusons d’acheter à ou travailler pour des multinationales, ne commerçons qu’entre nous en créant notre propre monnaie pour échapper à leur racket et à la crise financière qu’ils nous préparent.

Et prenons du temps pour écrire nous-mêmes la constitution que nous voulons car ils tiennent aussi leur puissance d’une constitution qu’ils ont écrit pour eux qui leur donne tous les droits et aucun pour le peuple.

Il faut donc nous préparer à continuer encore la mobilisation pendant longtemps mais sous une autre forme.

 

Bienvenue aux gilets jaunes

Ce site est ouvert  à tous ceux qui veulent résister à la dictature insidieuse qui se met progressivement en place et qui ont envie d’une véritable démocratie (qui ne peut être que directe, la dite « démocratie représentative » est en réalité une « dictature élective »), qui soit aussi sociale et solidaire, respectueuse de la vie en général et de notre environnement.

Il me semble que c’est cela qui est au cœur des revendications des gilets jaunes. Je suis donc moi-même un gilet jaune depuis 1968 car, contrairement à beaucoup, je n’ai jamais renoncé aux idéaux qui sous-tendaient ce mouvement. 1968 a été un échec (sinon nous n’en serions pas là) car, après une courte embellie, le système s’est petit à petit refermé pour arriver à une perte de liberté bien pire qu’à cette époque.

Il ne faut donc pas se contenter de revendications salariales difficilement accordées et vite récupérées, c’est tout ce système oppressif qu’il faut changer. Et, pour le changer, il faut d’abord comprendre comment il fonctionne.

Ce système dépasse largement M. Macron : celui-ci n’est qu’un petit soldat au service de plus puissants que lui. Comme ses prédécesseurs, sa mission est de détruire l’état social, accroître les lois répressives, préparer la disparition de la nation France en vendant ses industries, en signant le pacte de Marrakech pour faire rentrer beaucoup d’immigrés et lui faire perdre son identité, en signant le traité d’Aix la Chapelle avec l’Allemagne pour lui offrir ce qu’il reste de la France et préparer la formation d’euro régions plus facilement gérables par un gouvernement mondial .

Tout le monde se rend compte qu’il est au service des riches et ce n’est pas la peine de lui demander de changer de cap : il ne le peut pas, ses commanditaires lui feraient chèrement payer son abandon. Il est soumis politiquement et économiquement à l’UE, elle-même soumise aux grosses multinationales, elles-mêmes soumises à ceux qui les financent : les grands banquiers. Et à leur tête, on trouve la dynastie Rothschild dont la fortune, évaluée à plusieurs centaines de milliards de milliards, leur permet de s’acheter le monde entier, y compris les médias et les gouvernements avec leurs services secrets et leurs armées.

Nous ne pouvons pas lutter contre cette oligarchie en nous battant contre des CRS qui ne sont que leurs boucliers utilisables en dernier recours. Ils ont des armes beaucoup plus puissantes qui seront toujours là, même si nous obtenons la destitution de Macron, et dont nous devons nous protéger :

_La possession des médias qui leur permet de manipuler l’information pour que la majorité de la population se croie encore en démocratie. Internet et les réseaux sociaux ont ouvert une brèche que nous ne devons pas laisser se refermer.

_La perversion du système monétaire pour que l’argent aille automatiquement des plus pauvres vers les plus riches et endette irrémédiablement les états. Le système capitaliste est par nature injuste et anti-démocratique, je le savais depuis longtemps, mais j’ai découvert assez récemment l’énormité de l’arnaque qui met les états et les peuples sous la domination des banquiers. Vous trouverez de nombreux articles sur ce site sur cette question, par exemple « l’arnaque de la monnaie dette »

_Une constitution écrite par eux et pour eux qui ne donne aucun pouvoir réel au peuple.

C’est sur ces 3 axes que nous devons non seulement organiser la résistance mais contre-attaquer.

Pour le premier, ceux qui s’informent sur internet, sont sur VK ou ici ont commencé la résistance. Pour contre attaquer nous devons continuer à informer les autres en parlant, en affichant, en portant un gilet jaune partout, pas seulement dans des manifestations de groupe.

Pour le deuxième, une fois qu’on a compris l’arnaque, on peut trouver des systèmes monétaires démocratiques (comme « la monnaie citoyenne ») et s’en servir entre nous : cela existe déjà dans les SEL et monnaies locales. Ces systèmes augmentent notre pouvoir d’achat et permettraient de vivre dans l’abondance, sans taxes ni impôts s’ils étaient appliqués à l’échelon national.

Pour le troisième point, il est absolument nécessaire que ce soit nous qui écrivions la prochaine constitution ; demander le RIC ne suffit pas, cette constitution soumise aux règles de l’UE le dénaturerait complètement. J’en propose une sur laquelle vous pouvez mettre des commentaires que j’intègrerais. Il y a d’autres sites qui le font, celui d’Etienne Chouard ou « J’écrislaconstitution »

Mais, avant d’appliquer cela à la nation, ce qui va demander du temps, et pour que le mouvement ne s’éteigne pas, j’ai une proposition applicable immédiatement qui permettrait d’inscrire le mouvement dans la durée sans aller se geler les week-ends sur les ronds-points : créer une association loi de 1901 porteuse de l’essentiel de nos revendications (par exemple « association pour la promotion d’une démocratie directe, sociale et solidaire ») qui commencerait à appliquer en interne le système monétaire et la constitution que nous voudrions voir appliquer sur le plan national : cela serait légal, donnerait une image positive du mouvement susceptible de rallier les indécis, et, surtout, serait une action de résistance efficace qui ferait vivre le mouvement. En attendant que la constitution soit écrite, j’ai rédigé une « charte constitutionnelle, sorte de résumé de ce que devra être la constitution, qui pourrait permettre de démarrer en l’adaptant au projet associatif. (voir article suivant)

Tout cela peut se mettre en place très rapidement, on peut créer une telle association sans président, avec juste un collectif d’animation, qui fonctionne en démocratie directe. Si vous êtes intéressés, merci d’en faire part dans les commentaires du site.

 

Charte Gilets Jaunes

    Charte constitutionnelle d’une association de gilets jaunes                                  

Notre association a pour but la satisfaction des besoins matériels et immatériels de ses membres et la recherche du bonheur. Elle respecte la vie sous toutes ses formes et ne l’ôte que dans la stricte nécessité vitale ou alimentaire en veillant à ne jamais détruire une espèce entière. La vie humaine ne peut être amputée qu’en cas de légitime défense, lorsqu’aucune autre solution n’est possible.

Notre organisation est

_ démocratique : toute personne exerçant un pouvoir de quelque nature que ce soit sur d’autres doit être mandatée et révocable par la majorité de ceux sur qui ce pouvoir s’exerce, même en cours de mandat si elle ne le respecte pas. Nul ne peut avoir un pouvoir lui permettant d’agir contre l’avis de la majorité.

_ laïque : toutes les religions sont autorisées dans la mesure où elles ne s’opposent pas à cette charte.

_solidaire : elle vise à aider ceux qui se trouvent en difficulté.

_respectueuse de la liberté de chacun dans la mesure où celle-ci ne porte pas atteinte à la liberté des autres.

Tout membre, quelle que soit sa fonction,  peut être à l’initiative d’une proposition de loi interne. Les lois ne peuvent être appliquées qu’après avoir été votées par la majorité des membres concernés.

Le bureau exécutif est composé d’élus désignés (ils ne peuvent faire campagne pour eux-mêmes) et est mandaté pour appliquer les lois ou les objectifs votées par les membres. En cas de défaillance, Il peut être révoqué en totalité ou en partie en cours de mandat par un RIC à l’initiative de 1% des membres.

Un comité éthique veille au respect des lois et de la charte. Il est indépendant du bureau exécutif et constitué de membres en majorité tirés au sort.

Chaque membre est libre de s’exprimer et peut avoir accès à des moyens lui permettant d’être entendu par tous les autres. La liberté d’expression n’est pas la liberté de parole et les paroles délibérément mensongères ou d’incitation à la haine entraîneront des sanctions pour leurs auteurs.

La création de la monnaie interne qui sert à mesurer nos échanges est gratuite. Cette monnaie a la même valeur approximative actuellement que l’euro mais n’est pas convertible. Elle ne peut s’obtenir qu’en échange d’un don à un membre de l’association ou à l’association toute entière.

La valeur des échanges est déterminée librement par les protagonistes. Nul ne peut s’enrichir ou s’endetter au-delà des limites fixées en assemblée générale. L’usure et la spéculation sont parasitaires et taxés en conséquence

Cette charte s’impose à tous et ne peut être modifiée qu’à une majorité des 2/3.