La dette que nous avons envers les banquiers justifie l’obligation de mesures d’austérité, de préférence dans tout ce qui est social. Mais d’où vient cette dette ? On nous dit que cette dette est presque équivalente à notre PIB. Or, dans le PIB, l’argent qui sert à faire plusieurs transactions est compté plusieurs fois, mettons une moyenne de 3 fois. Ce qui veut dire que si nous donnions tout l’argent qui nous sert à commercer, nous serions encore loin de pouvoir rembourser notre dette. Comment est-il possible qu’une dette soit plus importante que l’argent en circulation ? On nous fait croire que c’est parce que nous avons trop dépensé mais la vraie raison est ailleurs :
Nos politiques ont demandé à des banquiers privés de créer la monnaie de l’état et ces banquiers ne nous donnent pas la monnaie qu’ils créent, ils nous la prêtent, ou plus exactement, ils nous la font payer très cher puisque, en échange de leur travail qui consiste à taper quelques chiffres sur un ordinateur, nous devons travailler des années pour leur donner le fruit de notre travail à hauteur du chiffre qu’ils ont tapé plus les intérêts. Le remboursement d’un prêt se comprenait si le banquier prêtait de la vraie monnaie, de la monnaie qui avait correspondu à des richesses réelles. Lorsqu’il prête de la fausse monnaie, de la monnaie qui ne correspond à aucune richesse réelle, nous ne lui devons rien, tout au plus les frais de dossier et de tenue de compte.
L’habitude de s’adresser aux banquiers avait été prise du temps où la monnaie était rattachée à l’or que les banquiers possédaient. Les besoins en monnaie étant plus important que l’or disponible, la monnaie n’est plus rattachée à l’or depuis 1971. Mais qu’importe l’or, la monnaie, par définition, doit toujours être rattachée à une richesse réelle puisque son rôle est de mesurer la valeur des richesses réelles échangées. (Par richesse réelle, il faut entendre tout ce qui se donne en se mesurant : bien matériel, service, tout ce qui correspond à un travail). Pourquoi avoir continué à s’adresser à des banquiers qui ne peuvent faire que de la fausse monnaie ?
Il y a bien d’autres solutions : nous pourrions la créer nous-mêmes. Après tout, quand nous mesurons une longueur, ou un poids, ou n’importe quoi, et que nous avons besoin de garder en mémoire cette mesure, nous l’écrivons nous-mêmes quelque part, nous n’avons pas besoin que quelqu’un l’écrive pour nous. Bien sûr, nous pourrions tricher, écrire comme les banquiers des choses que nous n’avons pas vendues. Le contrôle pourrait venir de l’acheteur qui n’a pas intérêt à ce que vous écriviez trop puisque la même somme est débitée sur son compte. Si l’acheteur n’a pas suffisamment sur son compte, il faut admettre qu’il puisse avoir un compte négatif : sa dette n’est pas alors envers un banquier, mais avec la société ; il doit s’engager à travailler suffisamment pour retrouver un compte positif à terme. Le contrôle doit alors venir de l’état.
Et pour ceux qui travaillent pour la collectivité ? les fonctionnaires, les services publics, les entreprises d’intérêt général donnent des richesses à la collectivité qui doit à son tour leur donner globalement des richesses de même valeur pour satisfaire leurs besoins ; si la collectivité possède la banque centrale, elle peut alors créer de la monnaie correspondant à leur travail avec laquelle ils achèteront les richesses dont ils ont besoin. Plus besoin d’impôts et de taxes pour les payer, on les paye en nature mais on est payé pour cela.
Au lieu d’avoir des dettes irremboursables envers les banquiers, tout le monde s’enrichirait. Imaginez comme cela pourrait changer le monde !