Un monde de richesse et de paix, protégeant la nature et la vie sur terre n’est possible qu’avec un système monétaire démocratique

 

Nous avons vu que les puissances d’argent sont en passe d’établir une dictature mondiale. Elles agissent dans l’ombre pour piller la planète, générer des guerres qui les enrichissent, diminuer la population mondiale et asservir ceux qui restent pour mieux profiter des richesses restantes.

Or le cœur de leur puissance réside dans le pouvoir de création monétaire qu’ils se sont octroyés avec la complicité des politiques. Ce pouvoir de la création monétaire qui a été volé aux peuples depuis presque toujours, (voir l’article sur l’histoire), le peuple pourrait le récupérer : en effet, l’énorme pouvoir qu’il confère appartient à celui qui le possède, un peu comme la lampe d’Aladin : il appartenait au roi, a été confisqué par les banquiers, pourrait être repris par un pouvoir démocratique. A l’instant où il change de main, le propriétaire précédent perd instantanément tous ses pouvoirs.

Il faudrait pour cela qu’une révolution populaire ou une élection porte au pouvoir quelqu’un de non corrompu qui ait le courage de le faire. Alors qu’une loi a pu interdire en 1973 à l’état de se financer auprès de sa banque centrale, une autre pourrait décider que la création monétaire ne peut se faire que sous contrôle citoyen avec les règles du premier chapitre. Cela devrait être écrit dans la constitution. Cela nous obligera à sortir de l’euro et des traités européens car ceux-ci nous l’interdisent explicitement et ne sont pas modifiables. Mais, contrairement aux prédictions que ne manquerons pas de faire les experts corrompus, nous ne nous en porterons que mieux : l’UE nous coûte plus qu’elle ne nous rapporte, elle nous enlève notre indépendance politique car les différents gouvernements ne font qu’appliquer les directives de la commission non élue et aux ordres des puissances d’argent, elle nous oblige à nous financer sur les marchés financiers pour nous endetter inexorablement, elle organise l’austérité et la privatisation de nos services publics, elle organise aussi le dumping social en supprimant les barrières douanières et monétaires nécessaires pour protéger notre industrie. Elle nous oblige également à adhérer à l’OTAN qui nous enlève notre indépendance militaire et nous entraine dans des guerres illégales.

Ce que nous pourrions faire avec une banque centrale au service du public, capable non seulement de prêter à taux zéro pour des investissements productifs à la nation mais aussi de créer de l’argent nécessaire pour payer ceux qui travaillent pour la collectivité est tellement extraordinaire par rapport à ce que nous vivons que certains vont le juger utopique ; c’est pourtant une réalité potentielle qu’il ne tient qu’à nous de réaliser et que nous allons essayer de préciser.

Tout d’abord, il sera possible de créer de la monnaie chaque fois qu’une richesse intéressant les autres a été produite (bien matériel, service, transmission de savoir ou de savoir-faire, temps de travail), soit donnée directement si la richesse est produite pour la collectivité entière, soit sous forme d’emprunt sans intérêt (ou d’une autorisation de découvert sans agios) si quelqu’un veut acquérir une richesse avant d’avoir produit lui-même (voir l’article sur la Théorie de la création monétaire). La « banque centrale » pourra ainsi prêter sans intérêts à l’état ou même à des entrepreneurs privés pour des investissements productifs d’intérêt général (un investissement productif n’est pas un investissement qui rapporte de l’argent mais un investissement qui apportera des richesses à la population).  Les banques ordinaires pourront toujours exister mais ne pourront prêter que leur argent propre (ou celui de leurs clients s’ils sont d’accord).

Pourront être payés directement par création monétaire :

_Tout le personnel administratif, les fonctionnaires, les enseignants.

_Tous ceux qui travaillent dans les services publics : poste, distribution d’énergie, d’eau, transports collectifs, …Qui pourront donc être quasiment gratuits.

_Tous ceux qui travaillent dans la santé publique.

_Tous ceux qui construisent des bâtiments publics : autoroutes, hôpitaux, mairies, …

_A ceux-là, il faut rajouter ceux que la collectivité accepte de prendre en charge : handicapés, chômeurs, malades, femmes enceintes.

Cette création monétaire sera importante au début car il faudra remplacer tout notre « argent-dette » par de la monnaie pleine, mais ensuite, pour éviter qu’il y ait trop de monnaie en circulation, ce qui créerait de l’inflation, il sera nécessaire d’en détruire une partie par des impôts ou taxes pour limiter les revenus et les capitalisations.

Quelle serait la situation pour les autres ?

_Les impôts et taxes pour payer ceux qui travaillent pour la collectivité ne sont plus nécessaires, quelle simplification : les salaires sont nets, les échanges se font de gré à gré, il n’y a plus de notion de travail « au noir »

_Les entrepreneurs sociaux ont accès à des prêts (ou découverts) sans intérêts.

_Les industries, libérées des « charges » deviennent très compétitives.

_ Le pays ne peut plus s’endetter sauf si la balance commerciale avec d’autres états est déficitaire. Il y a autant de balances que d’états avec lesquels on commerce. Le problème d’une monnaie démocratique internationale ne pourra se résoudre que beaucoup plus tard, le dollar actuel étant loin de répondre aux critères nécessaires. Les taux de change entre 2 états sont négociés par les états et non fluctuants au gré des marchés.

_Il devient possible de créer des emplois pour des grands travaux peu rentables dans l’immédiat mais apportant un bien collectif, par exemple dans la transition énergétique, dans la protection de l’environnement. Ces missions auraient à être décidées par la collectivité qui pourrait accepter qu’elles soient déficitaires (payées par création monétaire mais « nourries » par la collectivité).

La théorie nous dit que tout cela est possible si la production interne est suffisante pour subvenir aux besoins (ou à la plupart des besoins) de ceux qui sont pris en charge par la collectivité, ce qui est manifestement le cas de la France, d’autant plus que pourront se rapatrier toutes les productions délocalisées. Pour ceux qui considèrent encore que c’est utopique,  essayons de voir concrètement comment cela pourrait se passer en France si nous élisions un président sur le programme de sortir de l’UE et de récupérer la banque centrale et la création monétaire (l’histoire montre que les révolutions spontanées n’apportent pas de véritables changements : quand le peuple excédé descend dans la rue pour demander le départ du tyran sans avoir réfléchi avant à ce qu’il voulait mettre à la place, celui-ci part peut-être mais est remplacé par un autre perpétuant le même système).

Son premier geste est d’activer l’article 50 qui nous permet de sortir de l’UE légalement : cela fait démarrer des négociations qui vont durer un maximum de 2 ans et il est certain que l’UE va tout faire pour qu’elles durent ce maximum.

Pendant ce temps, il nous est normalement impossible de sortir de l’euro et notre système économique risque d’être soumis aux turbulences que ne manqueront pas de nous infliger les puissances financières. Nous pouvons contrer cela en demandant à notre banque centrale (qui existe toujours mais doit obéir à la BCE pour l’euro) de produire immédiatement une monnaie française complémentaire de même valeur mais non convertible qui, elle, obéira aux règles de création monétaire démocratique : tous les français devront ouvrir un compte à la banque centrale qui gèrera uniquement leur monnaie française (MF) et auront une proportion de leur salaire (à déterminer en fonction de notre capacité de production, environ 70 à 80%) virée en monnaie française (les entreprises devront avoir une double comptabilité). Pour faire face à l’engorgement que cela va faire pour la banque centrale, on pourra lui adjoindre par exemple la banque postale renationalisée (ou permettre aux banques privées de gérer les comptes sur la banque centrale). Cette monnaie correspondant à des salaires est de la monnaie pleine exempte de dettes ; elle permet de vendre des productions en monnaie française qui, elles, seront exemptes de taxes et d’impôts à 80%, donc moins chères que  les productions en euro, ce qui les rendra plus attractives et fera croître la proportion de monnaie  française. La part en MF des salaires des fonctionnaires qui travaillent pour la collectivité va pouvoir être produite par création monétaire. Les prêts sans intérêts en MF pour des investissements productifs sont immédiatement possibles. Tout cela est très souple et va se gérer automatiquement. Ces 2 ans vont nous permettre d’expérimenter sans danger et de mettre au point notre système monétaire démocratique tout en nous mettant à l’abri des sanctions. Pendant ces 2 ans, cette monnaie complémentaire qui se rajoute à l’euro permet à la banque de France de faire des réserves en euro. Au bout des 2 ans, la MF devient la monnaie nationale, l’euro devient une monnaie étrangère et est soumis au contrôle des changes avec un taux de change qui fera partie des négociations. Ceux qui ont une énorme fortune en euro ne peuvent obtenir des MF que dans la limite des plafonds autorisés et ceux qui ont caché leurs euros dans des paradis fiscaux ne pourront les rapatrier que dans les mêmes proportions (nous n’avons plus que faire de l’argent parti dans les paradis fiscaux puisque nous pouvons créer à volonté celui dont nous avons besoin). Une partie des MF des particuliers peut être convertie en euros, pour des voyages par exemple, mais il y a contrôle des changes pour des sommes importantes. A noter que retrouver l’identité française n’exclura pas la libre circulation des personnes : c’est le taux de change monétaire qui servira de frontière douanière.

Ces 2 ans serviront aussi à renégocier la dette : cette dette est illégitime car elle n’a pas été contractée par le peuple français mais par des politiciens traites à la nation qui ont décidé sans le consentement du peuple de se financer sur les marchés financiers. Le paiement des intérêts est immédiatement suspendu et le remboursement des intérêts précédents considéré comme un remboursement du principal, les politiciens traitres sont poursuivis. Si les négociateurs sont intransigeants, notre MF nous permet d’activer la menace de faire banqueroute : cela a déjà eu lieu dans l’histoire de France et ne peut donner lieu qu’à un refus ultérieur de prêter. Mais, avec un système monétaire démocratique, un état ne peut pas s’endetter sauf envers un autre état si sa balance commerciale est déficitaire et cela ne nécessite pas un emprunt mais un rééquilibrage des échanges commerciaux.

Tout cela va demander de modifier notre constitution : ces 2 ans pourraient être utilisés aussi pour réécrire complètement une constitution plus démocratique écrite cette fois par le peuple ; mais il serait encore mieux qu’elle soit écrite avant l’élection et fasse partie du programme pour pouvoir être appliquée immédiatement (Voir une proposition de constitution à la page « constitution »en particulier les articles sur la monnaie et l’économie; il existe aussi un site mieux fait où tout un chacun peut participer à l’écriture de la nouvelle constitution: « j’écris la constitution »). En effet, la gestion publique de la création monétaire ne résout pas tous les problèmes démocratiques à elle seule, il faut aussi que la circulation de la monnaie soit gérée plus démocratiquement : le rôle de l’état dans une démocratie est de limiter les pouvoirs des plus forts et de protéger les plus faibles. Or, posséder plus d’argent que l’on en a besoin donne du pouvoir sur ceux qui en ont moins et, quoiqu’on fasse, il y en aura certains dont les productions seront plus valorisés que d’autres et qui gagneront donc plus d’argent. On peut dire que la spécificité du capitalisme, ce en quoi il n’est pas démocratique, est de ne pas mettre de limites sur la quantité et la façon de gagner de l’argent, même de façon malhonnête, ce qui crée une loi de la jungle où les plus riches écrasent les plus faibles.

Voici par exemple ce qui serait possible de faire si on veut concevoir un état réellement démocratique :

_limiter les revenus  : à côté du SMIG, il y aurait un RMA (Revenu Maximum Autorisé) et les salaires minimum et maximum de chaque profession seraient intégrés dans cette fourchette par une commission démocratique nationale.

_limiter les possibilités de capitalisation et taxer à 100% au-delà d’un seuil défini démocratiquement.

_limiter la possibilité de spéculation qui parasite l’économie, en la taxant fortement et en l’incluant dans le revenu.

_limiter le droit de propriété à la propriété d’usage : maison, biens, instrument de travail.

_Limiter le droit d’héritage, en particulier en ce qui concerne les industries.

_limiter le pouvoir des actionnaires dans une entreprise : ils peuvent être remboursés mais n’ont pas à toucher des dividendes et n’ont aucun pouvoir sur la marche de l’entreprise s’ils n’y travaillent pas. (34,5 milliards d’économisé en 2017)

_limiter les bénéfices d’une entreprise : tout ce qui n’est pas réinvestit va dans une caisse de dépôt nationale qui aide les entreprises en difficulté.

_Soumettre les entreprises étrangères et les multinationales travaillant en France à la loi française sur leurs activités en France.

Il n’y aurait donc plus d’impôts ni de TVA mais des taxes uniquement pour ceux qui dépassent les maximum autorisés ou pour des produits dont on veut freiner la consommation (essence, alcool, tabac, …). Le produit de ces taxes entrerait en déduction de la création monétaire nécessaire. Pour les entreprises, le salaire brut deviendrait le salaire net et il n’y aurait plus de « charges  patronales » sur la partie en MF. La MF pourra être une monnaie uniquement scripturale pour empêcher les fraudes sur les limites, sans danger pour les particuliers honnêtes (alors que le faire dans le système actuel nous livrerait pieds et poings liés à une oligarchie mafieuse).

Une autre solution serait un revenu de base universel par création monétaire qui, par contre, nécessiterait des impôts pour récupérer le trop créé. (Voir l’article sur « le revenu de base démocratique »)

Ce système de monnaie service public pourrait satisfaire presque tout le monde, y compris les vrais entrepreneurs industriels : la limite de 10 SMIG de revenus par exemple permettrait de vivre suffisamment largement (d’autant plus que le SMIG serait plus élevé que le SMIG actuel et qu’il s’agit d’un salaire sans impôts). D’après l’INSEE, cela ne toucherait que les 0,01% les plus riches de la population si le SMIG se rapproche de 2000€. Tout le monde gagnerait en liberté d’entreprendre et en qualité de vie ; les chômeurs ne retrouvant pas d’emploi pourraient être employés sur de grands travaux visant la qualité de l’environnement et l’écologie.

Utopique ce système? Oui si vous pensez qu’il l’est. Réalisable? Oui si vous pensez qu’il l’est et il est déjà expérimenté dans les SEL. Nous fonctionnons par prophéties auto réalisables: si vous pensez que c’est une utopie, vous ne bougerez pas et le système actuel continuera. Si vous êtes convaincu qu’il peut se réaliser, vous allez commencer à en parler autour de vous et chercher quelqu’un capable de l’appliquer et vous en trouverez .Des hommes politiques intègres et courageux capables de porter ce projet existent mais sont soigneusement étouffés par les médias, il faut les chercher sur internet avant que celui-ci soit aussi censuré. L’heure est grave car nous vivons la phase finale d’un coup d’état amorcé il y a plusieurs siècles, qui vise la domination mondiale des peuples par une petite oligarchie comprenant quelques grands banquiers, les grandes multinationnales et leurs alliés politiques, médias et grands industriels (voir l’article sur l’histoire de la création monétaire). Et cette petite oligarchie a une idéologie nazie, capable de provoquer la mort d’une partie de la population pour satisfaire sa soif de possession et de pouvoir. Nous pouvons encore réagir tant que les nations  existent mais n’oublions pas que la construction européenne vise à leur destruction à moyen terme pour ne gérer que de grandes régions sur le modèle américain. Il faut militer pour ce système, le faire connaitre pour qu’il devienne la volonté d’une majorité de la population. En attendant, et parallèlement, il est possible de créer des SEL ou des monnaies locales qui l’appliquent mais les réglementation actuelles limitent leur portée : Les SEL peuvent faire de la création monétaire mais sont interdits aux professionnels alors que les monnaies locales sont utilisables par les professionnels mais ne peuvent que dupliquer l’euro. C’est cependant un début qui peut nous permettre d’expérimenter un système démocratique et nous aider à surmonter le prochain krach qui ne va pas manquer de se produire.

 

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