comparaison avec d’autres systèmes de monnaie libre

Le Bitcoin

Le Bitcoin garantit la sécurité des échanges : il n’y a pas de banquier faux monnayeur.

Par contre le principe de création monétaire n’est pas sain :

_il n’y a pas d’étalon stable, c’est une monnaie spéculative.

_ le dieu créateur n’est pas humain : c’est un algorithme (infalsifiable ?) qui les crée de façon aléatoire au prix d’un travail de « minage ». Pas de grands prêtres humains donc mais les travailleurs mineurs ne sont pas récompensés en proportion de leur travail réel, de moins en moins bien au fur et à mesure que le temps avance. Rien ne prouve que la quantité créée est adaptée à l’importance des transactions.

_Ne permet pas le financement de l’état sauf par l’impôt.

_La quantité de bitcoins à créer est finie : que fera-t-on après ? même problème que pour l’or.

_Les blockchains sont de plus en plus lourd à créer et très énergivores.

 

La monnaie libre G1

Le calcul qui permet d’attribuer une certaine quantité de June à chacun ne dépend que du nombre de participants et de leur durée de vie : ce n’est pas un étalon mais un dieu créateur incorruptible.

Là aussi, les échanges entre particuliers sont sécurisés. La blockchain est moins gourmande que celle du bitcoin.

En plus, elle n’est pas spéculative et tout le monde est à égalité, c’est une sorte de revenu de base universel.

Mais :

_Il n’y a pas d’étalon défini

-Le revenu est bien faible et ne permet pas beaucoup de transactions.

_cet égalitarisme est utopique car tout le monde n’a pas les mêmes besoins en monnaie : celui qui vit presque en autarcie dans sa propriété n’a pas les mêmes besoins en monnaie que celui qui s’est spécialisé dans un domaine et reste très dépendant des autres pour satisfaire ses besoins.

_Il n’y a aucun encouragement à travailler.

 

Les monnaies locales

Elles ont une banque centrale gérée démocratiquement, qui ne fait pas de fausse monnaie mais qui ne peut pas non plus en créer beaucoup : elle peut seulement dupliquer les euros en stock.

Leur principal avantage est de permettre une consommation plus locale.

 

Les SEL

La monnaie des SEL est celle qui se rapproche le plus des critères d’une monnaie démocratique: les échanges entre particuliers se sécurisent automatiquement par la double signature, la banque centrale sous contrôle démocratique peut créer de la monnaie pour ceux qui travaillent pour la collectivité, peut créer un revenu de base si l’AG le décide, peut investir dans des projets d’intérêt collectif. Elle peut gérer exactement la quantité de monnaie en circulation en fonction de l’importance des échanges.

Les SEL sont limités par le fait qu’ils sont réservés aux particuliers et par leur nombre en général assez faible d’adhérents qui ne permet pas beaucoup de création monétaire du fait d’une production interne insuffisante. Mais s’ils arrivaient à échanger entre eux (ils sont près de 700 en France), ils pourraient représenter une force intéressante.

Ils constituent en tous cas une excellente expérimentation de ce que peut être une monnaie citoyenne.

La monnaie distributive

– Monnaie de consommation, basée sur les biens et services disponibles dans les magasins : elle est créée chaque mois en fonction des biens et services créés dans le pays, détruite chaque jour à chaque fois qu’on consomme un bien ou un service.
– Toutes les autres monnaies sont supprimées car devenues inutiles et impossibles.
– Distribuée équitablement aux individus chaque mois par le Revenu Universel Égalitaire (RUÉ), qui varie chaque mois en fonction des biens et services produits.
– Suppression des revenus d’activités, afin de partager équitablement le travail et de rendre possible la mutualisation et la coopération (plus personne ne perd d’argent lorsqu’il baisse ses ventes ou perd son travail).
– La propriété privée (rendue impossible, puisqu’on ne peut plus accumuler pour acheter une maison ou une entreprise) est remplacée par la propriété d’usage (habitations, foncier et entreprises appartiennent à ceux qui y vivent/travaillent).
– Les investissements ne sont plus en monnaie mais en temps de travail : la démocratie locale et participative décide d’augmenter le temps de travail afin que les tâches nécessaires à l’investissement se réalisent.

C’est une monnaie représentant des richesses créées mais qui n’est pas donnée à ceux qui ont créés ces richesses. Elle est donnée à ceux qui vont les consommer sans qu’ils aient à fournir une contrepartie: on peut supposer qu’ils doivent travailler par ailleurs mais sans être payés en fonction de leur travail: quelle est la motivation de faire un  travail pénible? Elle est distribuée équitablement alors que nous n’avons pas tous les mêmes besoins en monnaie. On ne peut plus faire construire la maison dont on a envie ni créer quelque chose d’original.

 

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