La monnaie numérique que les banquiers veulent nous imposer
Ce n’est pas une monnaie alternative, c’est la monnaie actuelle, créée frauduleusement par les banquiers, avec la possibilité d’avoir des billets en moins. Les banquiers pourraient ainsi contrôler complètement notre vie, rendre la monnaie utilisable seulement à certaines conditions, supprimer les comptes de ceux qui ne leur obéissent pas, les vouant ainsi à une mort sociale.
Les monnaies locales
Elles sont adossées à l’euro et ne font que le dupliquer : il faut donner autant d’euros que ce qu’on obtient en monnaie locale et il est interdit d’utiliser les euros donnés qui doivent être placés dans une banque. Donc elles sont intégrées dans le même système monétaire que l’euro. Leur seul intérêt est de renforcer l’identité locale, d’inciter à consommer localement, et d’être sûr que cet argent là ne sera pas utilisé par la finance.
Le « jeu » ou le crédit mutuel :
Ce sont de bonnes monnaies-mesure mais sans banque centrale. Elles relèvent d’une idéologie libertaire qui n’aurait besoin ni de banquiers, ni d’état. S’il est possible de se passer de banquiers, se passer d’une structure étatique organisée paraît plus utopique. Ce n’est pas parce que l’état actuel, au service de banquiers privés, ne joue pas son rôle qu’il faut supprimer toute idée d’état, mais au contraire rendre à celui-ci son rôle au service du bien commun en lui enlevant la tutelle des banquiers. Si ces monnaies permettent aux gens ordinaires d’échapper en partie elles laissent l’état aux mains des banquiers.
Les cryptomonnaies
Ce sont des monnaies uniquement numériques qui obligent de passer par internet. Les transactions sont anonymes et cryptées pour échapper aux banques et les blockchains permettent de sécuriser la mémoire des échanges. Mais leur mode de création n’est pas lié à la valeur des échanges réels et les rendraient impropres à gérer un état. Examinons par exemple le bitcoin et la June.
Le bitcoin
La création monétaire est faite par un logiciel (dont l’auteur est inconnu) qui récompense de façon aléatoire les « mineurs » (ceux qui prêtent leur ordinateur pour faire fonctionner la blockchain), de moins en moins au fil du temps, avec une fin de création prévue. Donc, en dehors des mineurs qui sont payés de façon aléatoire pour leur travail, tous ceux qui veulent avoir des bitcoins doivent les acheter. C’est une monnaie-troc associée à un actif boursier de valeur variable, donc une mauvaise monnaie-troc pour un système économique honnête. Dans le système actuel, elle est surtout intéressante pour les spéculateurs.
La June
La création monétaire est faite par un logiciel qui distribue de façon égalitaire à tous les membres et régulièrement une certaine quantité de monnaie calculée en fonction du nombre de participants. La sécurité des transactions est aussi assurée par une blockchain. C’est une monnaie-mesure que l’on n’a pas besoin d’acheter mais on ne sait pas ce qu’elle mesure : elle n’est pas étalonnée, donc de valeur variable selon les utilisateurs, et elle est donnée indépendamment des échanges. Ce n’est pas à proprement parler une monnaie car sa création n’est pas liée à des productions vendues, ce n’est qu’une distribution programmée de bons d’achat : quel intérêt ont alors les producteurs à produire? Et qu’est ce qui prouve que la quantité créée est adaptée à la quantité de production pouvant être achetée? De plus, cela suppose que tous les utilisateurs ont des besoins de même valeur, ce qui est faux. La June permet actuellement d’échanger en dehors des banques partout dans le monde, mais elle serait inadaptée pour en faire la monnaie d’un état.
Comme cette monnaie séduit, grâce à une bonne publicité, un grand nombre de jeunes qui ont les mêmes valeurs que les Sel, y compris certains sélistes, il est intéressant de les inviter à ces jeux comparatifs et de faire un jeu supplémentaire avec ce système.
Cinquième jeu : la June
Celui qui jouait le rôle de banquier joue maintenant le rôle d’un logiciel anonyme qui distribue 1 billet à chacun toutes les 5 minutes. Il ne fait pas partie des cartes distribuées.
Ce jeu enlève déjà un des inconvénients de la June car, en disant que chaque lettre vaut un billet, nous l’avons étalonné. Au bout d’un temps plus long que dans le jeu précédent, les échanges entre ceux qui ne travaillent pas pour la collectivité arrivent à se faire. Mais les grands perdants sont justement ceux qui travaillent pour la collectivité : ils doivent attendre une éternité avant d’obtenir suffisamment de monnaie pour acheter leurs lettres. Nous voyons donc que la June serait inadaptée pour en faire la monnaie d’une nation.