Annexe 1 : historique sommaire : les 2 sortes de monnaie et comment en est-on arrivé là.
La monnaie Or a été une relative bonne monnaie tant que les rois ont eu assez d’or pour la distribuer à ceux qui travaillaient pour l’état. C’était une « monnaie troc » qui consistait à échanger d’abord quelque chose de soi contre de l’or, puis à échanger l’or contre ce qu’on désirait. Cela obligeait le peuple à travailler d’abord pour le roi avant de pouvoir échanger en interne. Mais quand les rois n’ont plus eu assez d’or, ils ont été obligés d’emprunter, d’abord aux riches, puis aux banquiers. Ce sont alors les banquiers qui sont devenus souverains et ont renversé les rois en 1789. Le pouvoir des banquiers a commencé en 1665, lorsqu’ils sont passés de l’état d’orfèvres (ceux qui gardaient l’or en dépôt contre des reçus) à celui de prêteurs : ils se sont mis à tricher en prêtant une partie de l’or de leurs clients, ce qui met subrepticement en circulation de la fausse monnaie. Comme personne ne s’en est aperçu, ils ont pu créer de plus en plus de monnaie de plus en plus fausse au point qu’aujourd’hui, elle ne représente plus d’or du tout. Leur monnaie actuelle ne coûte quasiment rien à créer, ne représente rien, mais tout le monde continue à leur accorder le privilège de la création monétaire comme si elle était encore liée à l’or.
Mais une monnaie n’a pas besoin de valoir de l’or, le rôle fondamental de la monnaie est de mesurer la valeur des échanges et, comme toute mesure, elle peut n’être qu’une simple écriture (ou un symbole matériel comme les pièces et les billets). C’est d’ailleurs ce type de monnaie que nous utilisons en fait dans nos échanges économiques : quand nous payons par carte bleue, ce n’est pas une richesse réelle qui passe d’un compte à l’autre, il y a création de monnaie-mesure sur le compte du vendeur et destruction sur le compte de l’acheteur (mais nous ne savons pas qu’au départ cette monnaie a été créée frauduleusement car ne mesurant rien). Une monnaie-mesure peut facilement être créée par l’état ou les utilisateurs, comme les autres mesures, et n’a pas besoin de banquiers pour cela. Mais, par contre, pour être fiable, elle doit obéir aux 3 critères que nous imposons à toutes les mesures (longueur, poids, volume,…) :
_être étalonnée( sur quelque chose d’indispensable à tous ou sur le temps de travail)
_être certifiée véridique (correspondre à un échange réel)
_Ne pas se modifier dans l’espace et le temps. Cette condition interdit donc le prêt avec intérêt qui transforme une mesure en une mesure plus grosse
Cela révolutionne notre façon de voir la monnaie mais avait pourtant été compris par des rois ou des tsars au cours de notre histoire et avait correspondu à des moments d’essor économique et social. L’usure (le prêt avec intérêt) a été interdit par toutes les religions (sauf la religion juive) pendant longtemps. Chaque fois que l’usure a été introduite dans un pays, celui ci a couru à sa perte et à sa soumission à des banquiers. En France, la « révolution » de 1789 n’est pas une révolution populaire mais la victoire des banquiers sur la royauté, et nous sommes toujours sous leur coupe.
Un historique complet depuis 2000 ans est disponible sur demande pour ceux qui sont prêts à remettre en question beaucoup d’idées reçues sur notre histoire