Archives mensuelles : septembre 2025

Annexe 2: comparaison avec d’autres monnaies alternatives

La monnaie numérique que les banquiers veulent nous imposer

Ce n’est pas une monnaie alternative, c’est la monnaie actuelle, créée frauduleusement par les banquiers, avec la possibilité d’avoir des billets en moins. Les banquiers pourraient ainsi contrôler complètement notre vie, rendre la monnaie utilisable seulement à certaines conditions, supprimer les comptes de ceux qui ne leur obéissent pas, les vouant ainsi à une mort sociale.

Les monnaies locales

Elles sont adossées à l’euro et ne font que le dupliquer : il faut donner autant d’euros que ce qu’on obtient en monnaie locale et il est interdit d’utiliser les euros donnés qui doivent être placés dans une banque. Donc elles sont intégrées dans le même système monétaire que l’euro. Leur seul intérêt est de renforcer l’identité locale, d’inciter à consommer localement, et d’être sûr que cet argent là ne sera pas utilisé par la finance.

Le « jeu » ou le crédit mutuel :

Ce sont de bonnes monnaies-mesure mais sans banque centrale. Elles relèvent d’une idéologie libertaire qui n’aurait besoin ni de banquiers, ni d’état. S’il est possible de se passer de banquiers, se passer d’une structure étatique organisée paraît plus utopique. Ce n’est pas parce que l’état actuel, au service de banquiers privés, ne joue pas son rôle qu’il faut supprimer toute idée d’état, mais au contraire rendre à celui-ci son rôle au service du bien commun en lui enlevant la tutelle des banquiers. Si ces monnaies permettent aux gens ordinaires d’échapper en partie elles laissent l’état aux mains des banquiers.

Les cryptomonnaies

Ce sont des monnaies uniquement numériques qui obligent de passer par internet. Les transactions sont anonymes et cryptées pour échapper aux banques et les blockchains permettent de sécuriser la mémoire des échanges. Mais leur mode de création n’est pas lié à la valeur des échanges réels et les rendraient impropres à gérer un état. Examinons par exemple le bitcoin et la June.

Le bitcoin

La création monétaire est faite par un logiciel (dont l’auteur est inconnu) qui récompense de façon aléatoire les « mineurs » (ceux qui prêtent leur ordinateur pour faire fonctionner la blockchain), de moins en moins au fil du temps, avec une fin de création prévue. Donc, en dehors des mineurs qui sont payés de façon aléatoire pour leur travail, tous ceux qui veulent avoir des bitcoins doivent les acheter. C’est une monnaie-troc associée à un actif boursier de valeur variable, donc une mauvaise monnaie-troc pour un système économique honnête. Dans le système actuel, elle est surtout intéressante pour les spéculateurs.

La June

La création monétaire est faite par un logiciel qui distribue de façon égalitaire à tous les membres et régulièrement une certaine quantité de monnaie calculée en fonction du nombre de participants. La sécurité des transactions est aussi assurée par une blockchain. C’est une monnaie-mesure que l’on n’a pas besoin d’acheter mais on ne sait pas ce qu’elle mesure : elle n’est pas étalonnée, donc de valeur variable selon les utilisateurs, et elle est donnée indépendamment des échanges. Ce n’est pas à proprement parler une monnaie car sa création n’est pas liée à des productions vendues, ce n’est qu’une distribution programmée de bons d’achat : quel intérêt ont alors les producteurs à produire? Et qu’est ce qui prouve que la quantité créée est adaptée à la quantité de production pouvant être achetée? De plus, cela suppose que tous les utilisateurs ont des besoins de même valeur, ce qui est faux. La June permet actuellement d’échanger en dehors des banques partout dans le monde, mais elle serait inadaptée pour en faire la monnaie d’un état.

Comme cette monnaie séduit, grâce à une bonne publicité, un grand nombre de jeunes qui ont les mêmes valeurs que les Sel, y compris certains sélistes, il est intéressant de les inviter à ces jeux comparatifs et de faire un jeu supplémentaire avec ce système.

Cinquième jeu : la June

Celui qui jouait le rôle de banquier joue maintenant le rôle d’un logiciel anonyme qui distribue 1 billet à chacun toutes les 5 minutes. Il ne fait pas partie des cartes distribuées.

Ce jeu enlève déjà un des inconvénients de la June car, en disant que chaque lettre vaut un billet, nous l’avons étalonné. Au bout d’un temps plus long que dans le jeu précédent, les échanges entre ceux qui ne travaillent pas pour la collectivité arrivent à se faire. Mais les grands perdants sont justement ceux qui travaillent pour la collectivité : ils doivent attendre une éternité avant d’obtenir suffisamment de monnaie pour acheter leurs lettres. Nous voyons donc que la June serait inadaptée pour en faire la monnaie d’une nation.

annexe 1 du jeu sociétal de la monnaie

Annexe 1 : historique sommaire : les 2 sortes de monnaie et comment en est-on arrivé là.

La monnaie Or a été une relative bonne monnaie tant que les rois ont eu assez d’or pour la distribuer à ceux qui travaillaient pour l’état. C’était une « monnaie troc » qui consistait à échanger d’abord quelque chose de soi contre de l’or, puis à échanger l’or contre ce qu’on désirait. Cela obligeait le peuple à travailler d’abord pour le roi avant de pouvoir échanger en interne. Mais quand les rois n’ont plus eu assez d’or, ils ont été obligés d’emprunter, d’abord aux riches, puis aux banquiers. Ce sont alors les banquiers qui sont devenus souverains et ont renversé les rois en 1789. Le pouvoir des banquiers a commencé en 1665, lorsqu’ils sont passés de l’état d’orfèvres (ceux qui gardaient l’or en dépôt contre des reçus) à celui de prêteurs : ils se sont mis à tricher en prêtant une partie de l’or de leurs clients, ce qui met subrepticement en circulation de la fausse monnaie. Comme personne ne s’en est aperçu, ils ont pu créer de plus en plus de monnaie de plus en plus fausse au point qu’aujourd’hui, elle ne représente plus d’or du tout. Leur monnaie actuelle ne coûte quasiment rien à créer, ne représente rien, mais tout le monde continue à leur accorder le privilège de la création monétaire comme si elle était encore liée à l’or.

Mais une monnaie n’a pas besoin de valoir de l’or, le rôle fondamental de la monnaie est de mesurer la valeur des échanges et, comme toute mesure, elle peut n’être qu’une simple écriture (ou un symbole matériel comme les pièces et les billets). C’est d’ailleurs ce type de monnaie que nous utilisons en fait dans nos échanges économiques : quand nous payons par carte bleue, ce n’est pas une richesse réelle qui passe d’un compte à l’autre, il y a création de monnaie-mesure sur le compte du vendeur et destruction sur le compte de l’acheteur (mais nous ne savons pas qu’au départ cette monnaie a été créée frauduleusement car ne mesurant rien). Une monnaie-mesure peut facilement être créée par l’état ou les utilisateurs, comme les autres mesures, et n’a pas besoin de banquiers pour cela. Mais, par contre, pour être fiable, elle doit obéir aux 3 critères que nous imposons à toutes les mesures (longueur, poids, volume,…) :

_être étalonnée( sur quelque chose d’indispensable à tous ou sur le temps de travail)

_être certifiée véridique (correspondre à un échange réel)

_Ne pas se modifier dans l’espace et le temps. Cette condition interdit donc le prêt avec intérêt qui transforme une mesure en une mesure plus grosse

Cela révolutionne notre façon de voir la monnaie mais avait pourtant été compris par des rois ou des tsars au cours de notre histoire et avait correspondu à des moments d’essor économique et social. L’usure (le prêt avec intérêt) a été interdit par toutes les religions (sauf la religion juive) pendant longtemps. Chaque fois que l’usure a été introduite dans un pays, celui ci a couru à sa perte et à sa soumission à des banquiers. En France, la « révolution » de 1789 n’est pas une révolution populaire mais la victoire des banquiers sur la royauté, et nous sommes toujours sous leur coupe.

Un historique complet depuis 2000 ans est disponible sur demande pour ceux qui sont prêts à remettre en question beaucoup d’idées reçues sur notre histoire