L’emprise des grands banquiers sur la démocratie

Vous êtes-vous déjà demandé d’où vient l’argent ? Si vous avez besoin d’argent, vous allez à une banque qui vous en prête moyennant le fait que vous lui en rendiez plus, normal, pensez-vous pour le service qu’elle vous a rendu. Mais d’où vient l’argent de la banque ?

Au début, les banquiers étaient les gardiens de l’or de leurs déposants et remettaient en échange du papier-monnaie qui avait la même valeur que l’or déposé car reconvertible en or sur demande,  tout en étant plus facilement utilisable dans les échanges commerciaux. Rapidement, ils se sont aperçus que tous les déposants ne venaient pas réclamer leur or en même temps et ils ont commencé à prêter une partie de l’or déposé (environ 30%) à d’autres, moyennant des intérêts. C’était déjà une pratique à l’honnêteté douteuse car ils prêtaient de l’argent qui ne leur appartenait pas, et dangereuse car s’il y avait une crise de confiance et que tout le monde venait réclamer son or en même temps, ils faisaient faillite. Actuellement, la monnaie n’est plus adossée à l’or, ce qui n’est pas grave en soi car n’importe quoi peut servir de monnaie à condition d’être infalsifiable et d’avoir une valeur constante : 5% seulement de notre monnaie actuelle  est sous forme de billets, les  95% restants sont sous forme « scripturale », c’est-à-dire simplement écrite dans des ordinateurs. Mais on a permis aux banquiers actuels de faire encore mieux que leurs prédécesseurs : si quelqu’un vient déposer 100€ dans une banque, celle-ci peut prêter 92e avec intérêt à quelqu’un d’autre. Et pas de risque de faire faillite car ces 92€ ne sont pas pris sur l’argent des déposants mais sont créés sur une ligne d’ordinateur puis effacés quand le prêt est remboursé. Autrement dit, une banque vous prête de l’argent qu’elle n’a pas (ou seulement 8% et encore, avec la titrisation, elles peuvent même ne plus avoir ces 8% ). Dans les périodes où elles prêtent beaucoup, tant que les prêts ne sont pas remboursés, on a l’impression trompeuse qu’elles ont créé de l’argent et l’économie peut tourner relativement bien. Mais si, pour une raison quelconque, par exemple parce qu’elles ont fait de mauvaises affaires en bourse, elles cessent de prêter, les prêts se remboursent, l’argent créé s’efface, mais elles empochent les intérêts qui, eux, sont débités de la masse monétaire globale : c’est la récession, la crise. Et donc, au total, les banques n’ont pas créé d’argent pour le système économique mais elles lui en ont pris (les intérêts).

C’est une des raisons pour laquelle la masse monétaire globale s’appauvrit régulièrement. La deuxième raison est due à tous ceux qui ne redépensent pas tout l’argent qu’ils gagnent mais en capitalisent une partie. Pour que le système économique continue à bien tourner, il faut d’une part que l’argent reparte, grâce aux impôts, des plus riches vers les plus pauvres, et, d’autre part, remettre dans le circuit régulièrement de la monnaie nouvelle : c’est le rôle de la banque centrale. Si c’est une banque d’état, cela ne coûte pratiquement rien, le prix de fabrication des billets ou, encore moins, de l’écriture scripturale sur un ordinateur. Mais certains banquiers privés ont réussi à obtenir le statut de banque centrale, fabricant la monnaie mais la prêtant à l’état avec intérêt, ce qui a assuré leur fortune mais a plongé ces états dans une dette inextinguible.

Qui sont ces banquiers ?

Le premier qui eut l’idée de prêter aux états, les princes ou les rois à l’époque, fut un certain Mayer Amschel Rothschild, à Francfort, dont les 5 fils s’établirent dans les principales villes d’Europe. Celui qui s’installa en Angleterre s’accoquina tellement bien avec le roi Guillaume d’Orange que celui-ci le nomma « Banque d’Angleterre », c’est à dire le seul habilité à émettre de la monnaie. Ce même Nathan Mayer Rothschild, à qui on doit la formule « donnez moi le contrôle de la monnaie, je me moque de qui fait les lois » n’eut de cesse de faire interdire par le roi la monnaie locale qui avait été créée dans les colonies d’Amérique et assurait leur prospérité. Il s’ensuivit là-bas une période d’austérité qui fut à l’origine de la guerre d’indépendance.

_Dans la Constitution américaine, signée à Philadelphie en 1787,  les « pères fondateurs » avaient bien pris  soin de stipuler clairement, dans l’article 1, section 8, paragraphe 5 : « C’est au Congrès qu’appartiendra le droit de frapper l’argent et d’en régler la valeur. ». Mais les banquiers ne désarmèrent pas et convainquirent le président Washington, dont ils avaient assuré l’élection, de créer une « banque des Etats Unis » privée qui dura 20 ans  mais ne fut pas renouvelée. Lincoln leur échappa en créant le « greenback » pour financer la guerre de sécession mais,  ayant financé l’élection d’assez de sénateurs et de députés, les banquiers firent voter par le Congrès en 1863 le retrait de la loi des Greenbacks et son remplacement par le National Banking Act (Loi des Banques Nationales, où l’argent serait créé avec intérêt par des compagnies privées). Lincoln fut assassiné au moment où il disait vouloir s’attaquer aux banquiers et une formidable restriction du crédit, organisée par les banquiers, s’ensuivit.

_. Après la panique monétaire de 1907, le peuple américain réclamait que le système monétaire de la nation soit stabilisé. Le président Roosevelt créa la Commission Monétaire Nationale pour étudier le problème mais le sénateur Aldrich qui la présidait dépensa l’argent alloué en voyages d’étude en Europe sans rien produire. Par contre, il réunit dans le plus grand secret 5 représentants des 3 plus grosses banques ( 2 dominées par JP Morgan, la troisième Khun,Loeb & Co représentée par Paul Warburg) à Jekyll Island, une île de Géorgie achetée par des millionnaires et réservée à des millionnaires. En 9 jours, ils mirent au point un projet qui fut présenté ensuite comme celui de la commission et qu’ils réussirent à faire voter en 1913 juste avant Noël après avoir dépensé une fortune (5 millions de dollars) pour en faire faire la propagande par les professeurs de leurs universités: ce fût la « loi sur la réserve fédérale » au titre trompeur car ce n’était pas une réserve et c’était un établissement privé et non fédéral. Il avait une apparence collégiale : un conseil des gouverneurs nommés par le président et rendant des comptes au congrès. Mais ce conseil serait contrôlé par un « comité consultatif fédéral » dont les membres seraient choisis par les directeurs des 12 banques partenaires et resteraient inconnus du public et du contrôle parlementaire. Les actions des 12 banques régionales furent rachetées par des banques nationales et ce furent celles contrôlées par Rockefeller, khun-Loeb et Morgan qui en prirent la majorité et contrôlèrent de fait tout le système. Cette loi donnait (et donne encore) à ces 3 banques le pouvoir exorbitant et inconstitutionnel de battre la monnaie à la place de l’état, de fixer les taux d’intérêt, la masse monétaire et le cours de la devise, de faire en sorte  que l’argent soit rare ou abondant,  de  prêter à l’état ensuite à l’intérêt de leur choix, et de rendre ainsi l’état prisonnier d’une dette inextinguible.(Encore aujourd’hui ce sujet est tabou : lire à ce propos le livre d’Eustace Mullins « les secrets de la réserve fédérale »  qui a mis 40ans à réunir les documents prouvant cette conspiration, qui a eu beaucoup de mal à se faire publier et dont la traduction française est parue en 2010 aux ed « le retour aux sources »).

Grâce  à la FED, les crises qui étaient auparavant incontrôlées vont pouvoir l’être au gré  de ces grands banquiers ; c’est le cas de la crise agricole de 1920-1921 : la première guerre mondiale avait provoqué une prospérité générale aux Etats Unis, en particuliers chez les agriculteurs et les ouvriers agricoles qui, méfiants, déposaient leur argent dans des banques provinciales ne faisant pas partie de la FED. Pour casser cela, on encouragea d’abord les agriculteurs à emprunter à grande échelle pour s’équiper et acheter des terres grâce à des taux d’intérêts très attractifs en échange d’hypothèques sur leurs biens, prêts que seules les grandes banques savaient gérer. Puis, lors d’une réunion secrète le 18 mai 1920 du Conseil des Gouverneurs de la FED où seuls les gros banquiers étaient présents, il fut décidé une contraction brutale du crédit (le taux passa de 3% à 7%) et de la monnaie, ce qui eut pour effet de mettre en faillite les agriculteurs et les banques associées, de  réduire le revenu national de 15 milliards de dollars, jetant des millions de personnes au chômage et réduisant de 20 milliards de dollars la valeur des terres et des ranchs.

Sans le système de la réserve fédérale, aucune guerre mondiale n’aurait pu être déclenchée : les pays européens possédaient de grandes armées opérationnelles qu’ils s’épuisaient à financer mais n’avaient pas une économie suffisante pour financer la guerre ; la FED leur prêta 25 milliards de dollars (que les Etats Unis n’avaient pas non plus, qui furent créés et non remboursés) répartis entre tous les futurs belligérants. La guerre faisait marcher l’industrie et rapportait des bénéfices. C’est pour cela aussi que le président Wilson, qui devait sa fortune et son élection aux banquiers, leur donna des postes de commande dans son administration et mis l’Amérique en guerre.

Mais ces hommes les plus puissants des Etats Unis rendaient eux-mêmes compte à une autre puissance qui les contrôlait de fait déjà en 1910 : la puissance financière Anglaise concentrée dans la branche londonienne de la maison Rothschild. Bien que ces firmes fussent américaines en apparence, entretenant simplement des agences à Londres, le fait est qu’elles allaient prendre leurs ordres à Londres car leur origine se trouve dans le trafic international de l’or, des esclaves, des diamants et autres produits de contrebande où la grande Bretagne, grâce à sa maitrise des mers, avait le monopole. Pouvant disposer de sommes énormes, créées sur ses ordres par le board de la FED aux états Unis, Londres est le centre financier de la planète (on comprend  mieux l’indéfectible alliance entre l’Angleterre et les états unis) : 5 banques d’affaire de Londres contrôlent en réalité les banques new-yorkaises qui possèdent la majorité de contrôle dans la banque de réserve fédérale de New-York.

Le krach de 1929 fut programmé par Londres et la FED pour mettre fin à une période de spéculation, en augmentant brutalement les taux d’intérêt, après avoir prévenu au préalable les initiés ; les autres, les petits spéculateurs, perdirent tout ; 11630 petites banques firent faillite, augmentant encore la concentration de l’argent dans les grandes banques. La FED laissa pourrir la situation jusqu’en 1933 pour soutenir l’élection de Roosevelt, lui-même banquier : elle créa alors 100 millions de dollars d’argent frais et les usines recommencèrent à embaucher. La loi bancaire de 1935 étendit la durée des mandats des gouverneurs de la FED à 14 ans, 3 fois et demi la durée d’un mandat présidentiel, ce qui signifiait que quel que soit le nouveau président, il ne pourrait rien changer à la politique de la FED .En 35 ans,  les banques de la FED ont accru leurs actifs de 143 millions à 45 milliards de dollars sans rien produire, simplement par la création monétaire dont 95% sous forme de crédit

C’est à cause de cette période de chômage de masse et de misère que put naître le nazisme. Les juifs, dont beaucoup étaient banquiers, ont servi de boucs émissaires et ont été victimes de la haine engendrée par la violence du capitalisme bancaire. Hitler fut inspiré par les écrits d’Henri Ford, porté au pouvoir par les grands industriels allemands et c’est une banque anglo-américaine (Schroeder-Rockefeller) qui lui a fourni l’argent nécessaire pour  se réarmer.

La mondialisation s’est faite sur le modèle de la FED, remplaçant les banques centrales des états par des banques privées. « L’Europe » a été construite sur le même modèle : sa banque centrale hors contrôle démocratique ne fournit pas les états mais des banques privées qui prêtent ensuite aux états avec intérêts, ce qui augmente leurs dettes de façon inextinguible  et permet aux banques d’imposer leur politique.

L’austérité imposée par les banques pour rembourser une dette illégitime, le dumping social, l’impossibilité d’être dans une extension permanente nous conduisent de nouveau à une période de chômage et de misère dont il risque de sortir, les mêmes causes produisant les mêmes effets, une grande violence.

En sortir serait simple si l’état le voulait : reprendre le contrôle de la création monétaire, ne pas rembourser la partie illégitime de la dette.(Annuler une dette ne coûte strictement rien à une banque centrale et le refus d’annuler la dette de la Grèce alors qu’une grande partie de la dette Allemande avait été annulée après la guerre est un choix politique et non économique)

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