Archives mensuelles : février 2017

Les 99% de la population mondiale sont victimes d’un système monétaire absurde

 

Pourquoi la pauvreté augmente alors que nous n’avons jamais produit autant de richesses ? Pourquoi courrons nous après l’argent alors qu’il n’y en a jamais eu autant de créé ? Pourquoi avons-nous toujours besoin de croissance ? Pourquoi est-ce que gagner de l’argent est devenu la valeur essentielle, au mépris de la qualité, du bien vivre, du respect de l’environnement ? Une seule réponse à toutes ces questions : nous sommes prisonniers d’un système monétaire absurde.

Depuis que  nos monnaies n’ont plus été indexées sur l’or, en 1971, les banques peuvent créer de la monnaie « ex nihilo », à partir de rien, par un simple jeu d’écriture. Elles le font chaque fois que quelqu’un demande un crédit : quand le crédit est remboursé, elles effacent l’argent créé et gardent les intérêts. Cela ne poserait pas problème si elles ne demandaient pas des intérêts et si ce n’était pas la seule façon de créer de la monnaie dans le système économique : il n’est pas besoin d’avoir fait de grandes études pour comprendre que, s’il n’y a personne pour mettre de la monnaie par ailleurs, il ne va pas y avoir assez d’argent en circulation pour payer les intérêts ; les premiers qui remboursent vont pouvoir en trouver chez ceux qui n’ont pas fini de rembourser, mais les derniers vont faire défaut et être saisis. C’est  cela qui explique:

_ Que nous devons être toujours en « croissance » quittes à surconsommer : la croissance permet de payer les intérêts, mais, le jour où elle s’arrête, il en manque encore plus qu’avant.

_Que nous sommes obligés d’être en compétition les uns avec les autres et d’exporter agressivement pour aller prendre chez les autres l’argent qui manque chez soi. C’est la raison essentielle des guerres.( les USA n’ont eu que 23 ans de paix dans toute leur histoire).

_Que les pays pauvres sont pillés sans espoir de pouvoir s’en sortir: on leur prête de l’argent créé ex nihilo en leur demandant des intérêts impossibles à rembourser, ce qui les oblige à donner gratuitement leurs richesses.

Même si nous en vivons les conséquences dramatiques, l’inadéquation de ce système est passée inaperçue du commun des mortels car il ressemble de l’extérieur à celui qui fonctionnait avant : une banque centrale émet la monnaie qu’elle distribue aux banques qui, par le système des réserves fractionnaires, peuvent en émettre aussi en proportion de leur réserve. (C’était pour multiplier la monnaie insuffisante basée sur l’or). La grande différence est que les états se sont privés du droit régalien de battre monnaie et même de bénéficier de prêts à taux zéro en confiant les banques centrales à des banquiers privés : la « réserve fédérale » US est en réalité un consortium de banques privées et les traités européens interdisent à la banque centrale européenne de prêter aux états. Les conséquences en sont énormes :

_Au lieu de battre leur monnaie, les états sont obligés d’emprunter eux aussi auprès de banquiers privés qui fixent les intérêts à leur guise, ce qui explique nos dettes monstrueuses irremboursables mais procurant une rente aux banquiers (l’ensemble de nos impôts sur le revenu).

_Le fait de créer la monnaie place les banques au-dessus des états : ce sont elles qui décident à qui elles veulent prêter, quels sont les investissements à privilégier, choisissant les plus rentables et non les plus nécessaires à la collectivité. Ce sont donc elles qui décident des choix économiques de société à la place des politiques.

_Ce sont elles qui contrôlent les médias par l’intermédiaire de leurs obligés, les « grands industriels » pour faire la promotion de leur idéologie et de leurs candidats politiques, réduisant ce qui nous reste de démocratie à presque rien.

_Il leur est facile de corrompre la vie politique.

_La masse monétaire nécessaire à l’économie est en constante diminution puisqu’aucun argent n’y est créé alors que les intérêts y sont ponctionnés. Par contre, beaucoup d’argent est créé pour la spéculation génératrice d’instabilité et de crises périodiques.(95% de tout l’argent créé). Et, comble d’arrogance, c’est l’état qui doit s’endetter pour éviter leur faillite quand elles ont trop perdu au casino boursier.

_C’est un système qui augmente les inégalités car l’argent des riches peut s’accroître sans rien produire alors que les pauvres qui doivent emprunter sont en plus rackettés. Le système aspire l’argent des plus pauvres vers les plus riches, induit la concentration des industries et des pouvoirs dans un nombre de plus en plus réduit de mains.

_C’est un système qui détruit toute moralité car entièrement tourné vers l’enrichissement personnel, quelque soit la manière d’y arriver.

Ce système qui ne profite qu’à une petite minorité (à peine 1% de la population) ne peut perdurer que par l’ignorance de la majorité de la population et même de la majorité des politiques formatés à l’idéologie néo-libérale. La plupart des banquiers ne se rendent pas compte du mal qu’ils font en prenant des intérêts sur de l’argent créé ex nihilo car ils ont besoin d’équilibrer leurs comptes, mais les gros qui pilotent le système, les Goldman-Sachs, JP Morgan, Rothschild, Rockefeller sont parfaitement conscients et projettent une dictature mondiale de banquiers. Pourtant, d’autres systèmes sont possibles, beaucoup plus performants et stables : il suffirait que ce soit une banque centrale sous contrôle citoyen qui soit seule habilitée à créer la monnaie uniquement dans 2 situations

_pour des prêts sans intérêts dans des investissements productifs.

_pour payer tous ceux qui travaillent pour la collectivité : cela ne produirait pas d’inflation si la production est suffisante pour les nourrir et remplacerait avantageusement une grande partie des impôts et taxes diverses. Les impôts n’interviendraient que lorsqu’il y aurait trop d’argent en circulation et pour répartir l’argent des plus riches vers les plus pauvres.

Et les conséquences en seraient tout aussi énormes, mais dans l’autre sens:

_Il devient possible de réindustrialiser le pays en prêtant sans intérêt à ceux qui s’investissent dans une entreprise et en protégeant ces entreprises de la concurrence étrangère par des taux de change adaptés.

_L’état quant à lui n’a pas besoin d’emprunter: il peut faire payer par création monétaire tous ceux qui travaillent pour la collectivité et toutes les réalisations publiques. L’état en effet n’est pas à considérer comme un simple citoyen car il représente la collectivité: si un citoyen emprunte auprès de la banque centrale, il est en dette envers la collectivité et doit produire des richesses en valeur équivalente pour rembourser. Quand l’état emprunte auprès de la banque centrale, il s’agit d’une dette de la collectivité envers la collectivité qu’elle doit rembourser en produisant plus: ou bien elle donne la valeur de cette production à l’état qui paye ainsi ses agents, ce sont les impôts, ou bien elle donne directement cette production aux agents de l’état s’ils sont payés par création monétaire.  Les 2 façons sont équivalentes mais la deuxième est à la fois plus simple et plus attrayante: au lieu de perdre du pouvoir d’achat en payant ses impôts, on s’enrichit en produisant plus. (cela n’est valable, rappelons le , que s’il y a suffisamment de production intérieure: les productions internes nous enrichissent, les importations nous appauvrissent). C’est seulement quand il y aurait trop d’argent en circulation qu’on pourrait arrêter la création monétaire pour gérer le flux.

C’est ainsi que l’état pourrait racheter les entreprises en difficulté, que les constructions d’autoroutes ou d’hôpitaux pourraient se faire sans impôts et nous appartenir d’emblée, qu’on ne se poserait pas la question du trou de la sécu, que les fameuses « charges salariales » seraient réduites , que les entreprises deviendraient d’autant plus performantes qu’elles n’auraient plus les charges dues aux intérêts (et que l’on pourrait réduire les charges du capital).

-La banque centrale est au service de la collectivité. Les autres banques ne pourront prêter que leur argent propre ou celui d’une partie de leurs déposants avec leur accord.

_C’est maintenant l’état, représentant la collectivité, qui décide des investissements à faire, même s’ils sont peu productifs à court terme, même s’il représentent un coût important. On peut se mettre à respecter l’environnement, à chercher la qualité de vie.

_Mieux protégé, il n’est plus besoin d’être aussi compétitif: on peut s’apercevoir que la coopération est plus productive.

_Le commerce avec les autres états n’a plus besoin d’être agressif et peut se faire dans le respect mutuel.

_C’est un système qui peut fonctionner sans croissance (mais ne l’interdit pas), qui assèche la spéculation et est à l’abri des « crises ».

Ce système améliorerait la vie de 99% de la population, même des industriels capitalistes.Il ne résout pas tous les problèmes de la démocratie, comment mieux répartir les richesses, comment donner plus de pouvoirs aux citoyens pour participer à l’élaboration des lois et contrôler les dirigeants, mais il permet de les aborder avec plus de sérénité, c’est même la condition première à réaliser pour échapper à la dictature de quelques banquiers..